FESTIVAL VIE de Modena
ITALIA
http://www.viefestivalmodena.com/
24 y 25 de mayo de 2013
PARIS 2013
THÉÂTRE DU SOLEIL
http://www.theatre-du-soleil.fr/
26 de febrero al 10 de marzo // 26 février au 10 mars
ELENCO // DISTRIBUTION
Maday MÉNDEZ ............. Inés Serrano
Josefina PIERES ........... Estelle Rigault
Nicolas Sotnikoff ........ Joseph Garcin
Daniel CABOT ................ Camarero
Director: Serge NICOLAÏ (Theatre du Soleil)
Asistente de direccion: Olivia CORSINI (Theatre du Soleil)
Asistente de escenario: Maria Gracia GARAT
Produccion ejecutiva: Fabio PETRUCCI y Victoire BERGER-PERRIN
Musica: Jean-Jacques LEMÊTRE (Theatre du Soleil)
Diseño de luces: Fernanda BALCELLS
martes, 30 de abril de 2013
miércoles, 13 de marzo de 2013
Article des Trois Coups / Le Monde
Dimanche
3 mars 2013
Bêtes
de scène dans une arène
Serge Nicolaï
met en scène quatre comédiens argentins dans
« A puerta cerrada ». « Huis clos » comme
une corrida ? Un pari réussi grâce à la pertinence de l’adaptation, mais
aussi à la fine partition de Jean-Jacques Lemêtre et à la performance
des comédiens.
La mise en
scène et la scénographie de Serge Nicolaï révèlent ainsi que l’enfer
n’est pas seulement œuvre des deux autres personnages, mais celle de ceux
qui peuplent le hors-scène. C’est pour eux que l’on joue la comédie, et
ceux-là continuent à vivre sans nous quand les feux s’éteignent. Pas étonnant
que le dernier cri de Garcin soit « On continue ! ». La vie
est une comédie. « Show must go on. » Il y aurait ainsi
quelque chose de pirandellien dans A puerta cerrada.
La belle
création sonore de Jean-Jacques Lemêtre renforce chacun de ces partis
pris de mise en scène. Le spectacle s’ouvre dans le noir sur un magnifique
prologue documentaire en espagnol. Mots simples et âpres de tous les jours
avant les mots du lettré. Ensuite, les bruits les plus angoissants se mêlent
aux mélodies envoûtantes. Les personnages sont sans cesse environnés par des
sons qui ne les laissent pas en paix, ou qui révèlent ce qu’ils voudraient
celer. On pourrait presque se contenter d’écouter la pièce si les interprètes
n’étaient pas si bons.
Une arène
pour des bêtes de scène
Car la
force d’A puerta cerrada réside aussi dans le jeu
des acteurs. Serge Nicolaï, se souvenant du contexte d’écriture de Huis clos en 1943,
veut « parler de notre société. Parler de la perte de confiance entre les
individus. Parler de l’égoïsme. Parler de la peur. Parler de l’engagement.
Parler de la résistance. Parler de la survivance ». Et évidemment, il y a
de tout cela dans la pièce. Garcin se voulait héros du pacifisme, et il a sans
doute été lâche au moment de passer à l’acte. Inès aime la souffrance des
autres et Estelle les sacrifie à sa vanité. Tous sont des bourreaux dans un
temps de bourreau, tous ont fait des choix dans un temps où chaque acte, chaque
parole pouvait décider de la vie des autres. Pourtant, A puerta cerrada est
avant tout une magnifique gageure pour des comédiens. Sans eux, la plus belle
mise en scène s’effondrerait. Or, ils sont très bons, engagés : bêtes de
scène dans une arène.
Toutes ces
qualités ne créeront peut-être pas un engouement pour le théâtre
de Sartre, et notre époque aura peut-être du mal à se mirer en ce miroir,
mais Serge Nicolaï signe là une adaptation réussie et offre une belle
tragédie sur un air de tango.
Laura Plas
Les
Trois Coups
viernes, 8 de marzo de 2013
Article de l'Express : blog "Chica de Paris"
A puerta cerrada : l’enfer n’est pas celui qu’on
croit
LE 8
MARS 2013 14H18 | PAR
EMILIE CAILLEAU
Quel est le pire enfer : le lieu où on subit des tortures physiques ou
celui où on supporte son malheur et le jugement des autres ? Sartre a tranché :
« L’enfer, c’est les autres ». Serge Nicolaï
Des bourreaux ordinaires
Une
pièce d’un gris morne. Une chaise aussi triste que le décor. Et un homme qui ne
sait pas ce qu’il fait ici. Il est bientôt rejoint par deux femmes, qui ont
elles aussi droit à leur chaise. Pourquoi sont-ils enfermés ensemble ? Quel est
leur point commun à tous les trois ? Garcin, journaliste d’apparence douce,
Inés, employée de la Poste d’une méchanceté mordante et Estelle, bourgeoise
narcissique et croqueuse d’hommes. Après les présentations vient le temps de la
cohabitation. Une cohabitation infernale…
C’est
donc ça l’Enfer, ce monde d’où personne ne revient jamais? Pas de flamme ni de
bourreau maléfique, mais des hommes. Chacun a emporté dans sa mort le boulet
des fautes commises sur Terre. Et la culpabilité est écrasée par le poids du
regard de l’autre à en devenir étouffante.
Le bourreau c’est chacun de nous pour les deux autres
La
vision de l’enfer selon Sartre a quelque chose de glaçant et de dérangeant,
parce qu’elle a gardé tout son sens dans la société actuelle. Le regard
inquisiteur des autres, nous le subissons tous les jours, constate Serge
Nicolaï, metteur en scène de la pièce et acteur au Théâtre du Soleil à la
Cartoucherie. « Nous vivons aujourd’hui dans une société où le regard de
l’autre sur notre propre vie prend un sens paroxiste. La télévision, son flux
d’images et d’actualités et ce que cela nous renvoie du monde et des autres,
pour moi aujourd’hui, c’est le prisme de l’enfer ».
Un huis clos où les acteurs se mettent à nu
Présenter
un texte de Sartre par des acteurs argentins, cela s’est imposé comme une
évidence à Serge Nicolaï : « Lorsque Timbre 4, compagnie de théâtre
indépendante argentine, m’a proposé de monter un spectacle dans son lieu de
résidence à Buenos Aires, j’ai tout de suite pensé à Huis Clos. [...] Sans
doute ai-je senti que ces acteurs argentins avaient un rapport au jeu d’une
telle liberté, un rapport à leur pratique d’une grande curiosité …] que ce
texte offrait un support idéal, qui engageait immédiatement leurs états, leur corps
et donc leurs plaisirs d’acteurs ». Et son instinct avait raison. Les
quatre acteurs jouent sans filet. Ils habitent tellement leurs personnages
qu’on partage avec eux leurs angoisses et leurs tourments.
Article : Un Fauteuil pour l'Orchestre
Critique. « A Puerta Cerrada » d’après Huis Clos de Jean-Paul Sartre au Théâtre du Soleil
mar 01, 2013 |
ƒƒƒ Critique Dashiell Donello
A l’invitation, « Saisons et aventures », éclairé par un Soleil bienfaiteur, une des nefs de ce théâtre altruiste, nous livre un trésor : A Puerta Cerrada d’après Huis Clos (1943) de Jean-Paul Sartre.
L’enfer, Inès, Estelle, Garcin et… les autres
Inès, Estelle et Garcin se rencontrent à leur mort dans un salon style Second Empire. Voici l’entrée en matière d’un huis clos où ce que l’on raconte là-bas, n’est pas ce que l’on voit ici. Nulle broche infernale ni lac de poix bouillante, ni bourreau cornu impitoyable. Des âneries que tout cela ! Seuls les actes, commis durant la vie, sont en attente d’aveux. Garcin était un héros selon ses dires. Inès était employée des postes. Estelle ignore la raison de sa présence ici. Elle ne peut que déclarer sa mort par maladie. Mais la vérité se dévoile sous le regard, l’envie et le jugement de l’autre : l’enfer en quelque sorte.
L’existentialisme
Nous sommes sous l’Occupation en mai 1944 lorsque Jean-Paul Sartre fait jouer Huis clos au théâtre du Vieux Colombier à Paris.
La force du théâtre sartrien, c’est l’existentialisme : « L’existence précède l’essence ». Cette philosophie athée du XXème siècle nous dit par la voix de Sartre que l’homme nait, existe et se définit par ses actes assumés. Il combat la représentation d’une âme prédéterminée par Dieu. L’Homme, par son libre-arbitre, définit lui-même son essence.
L’existentialisme c’est aussi d’être, à la barbe de la censure, et d’un Vichy collaborateur, en résistance face « à l’autre », par des allusions sans fard, durant la 2ème guerre mondiale. Incarcérés dans l’enfer nazi, Sartre et l’existentialisme se veulent militants pour un art engagé. Huis Clos échappera d’ailleurs à la compréhension des censeurs. L’ironie du sort, c’est qu’ils n’ont vu que l’outrage aux mœurs, l’homosexualité d’Inès et l’infanticide d’Estelle ; et réclameront en vain l’interdiction de la pièce.
Le Teatro Timbre 4 nous ravit d’enthousiasme par son authenticité et son ardente expression. Ce que vous verrez sur le plateau, ne sera pas sur une vidéo, mais dans les corps et dans les voix non sonorisés. Il n’y aura pas d’effet, mais seulement le don de soi. Pas de truc ni d’esbroufe, mais la magie du jeu. C’est un bonheur de voir cette simplicité théâtrale : un texte et des comédiens. Maday MÉNDEZ,
Josefina PIERES,
Franz David TORO,
et Daniel CABOT servent la pièce avec justesse, énergie et sont d’une vérité rare. Ce naturel créateur sous l’étoffe de la modestie et de la passion, ce révèle concrètement, ici et maintenant. Le metteur en scène, Serge Nicolaï, qui n’a d’autre prétention que de satisfaire le public, tient son objectif d’un théâtre ludique et social. Le théâtre du Soleil et Ariane Mnouchkine ne se sont pas trompés. Le Teatro Timbre 4 sert un théâtre d’excellence.
Article de la Théatrothèque
Le 27/02/13 Par Cyriel TARDIVEL
Un huis clos intense et profond, une réflexion sur l'être humain, son identité et son rapport aux autres. L'enfer est loin d'être la vision biblique d'un gouffre brûlant et hurlant, il est bien plus proche que l'on ne le croit.
Une montée parfaitement orchestrée dans la mise en scène et dans la direction d'acteur. Le rythme est crescendo sans accro ni fausse note. Chaque personnage à son moment particulier, dans un équilibre parfait. Le rythme nous emmène doucement mais sûrement et nous scotche littéralement. Un peu comme dans un manège à sensations, on monte doucement, avant une descente fulgurante. Le spectateur est vissé sur son siège, les yeux grands ouverts, avec le cœur qui palpite et des frissons parcourant tout le corps. Ces sensations, on les doit notamment à l'interprétation des comédiens et surtout à leur sincérité. Le corps va à l'essentiel, l'écoute est omniprésente, les comédiens se connaissent et n'ont pas peur d'expérimenter, de se tester, de chercher encore et toujours pour aller plus en profondeur dans la vie de leur personnage. Maday Mendez et Josefina Pieres, en plus d'être ravissantes, sont on ne peut plus vraies, fortes, puissantes et intenses dans la composition de leurs personnages.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que A Puerta Cerrada est une version réussie du Huis-Clos de Jean-Paul Sartre. L'équipe apporte une profondeur et une dimension contemporaine à l'œuvre. On en ressort tout groggy !
Un huis clos intense et profond, une réflexion sur l'être humain, son identité et son rapport aux autres. L'enfer est loin d'être la vision biblique d'un gouffre brûlant et hurlant, il est bien plus proche que l'on ne le croit.
Une montée parfaitement orchestrée dans la mise en scène et dans la direction d'acteur. Le rythme est crescendo sans accro ni fausse note. Chaque personnage à son moment particulier, dans un équilibre parfait. Le rythme nous emmène doucement mais sûrement et nous scotche littéralement. Un peu comme dans un manège à sensations, on monte doucement, avant une descente fulgurante. Le spectateur est vissé sur son siège, les yeux grands ouverts, avec le cœur qui palpite et des frissons parcourant tout le corps. Ces sensations, on les doit notamment à l'interprétation des comédiens et surtout à leur sincérité. Le corps va à l'essentiel, l'écoute est omniprésente, les comédiens se connaissent et n'ont pas peur d'expérimenter, de se tester, de chercher encore et toujours pour aller plus en profondeur dans la vie de leur personnage. Maday Mendez et Josefina Pieres, en plus d'être ravissantes, sont on ne peut plus vraies, fortes, puissantes et intenses dans la composition de leurs personnages.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que A Puerta Cerrada est une version réussie du Huis-Clos de Jean-Paul Sartre. L'équipe apporte une profondeur et une dimension contemporaine à l'œuvre. On en ressort tout groggy !
jueves, 24 de enero de 2013
jueves, 20 de diciembre de 2012
jueves, 6 de diciembre de 2012
miércoles, 17 de octubre de 2012
. TEMPORADAS ANTERIORES .
Teatro Timbre4
http://www.timbre4.com/
marzo a mayo 2012
Patio de Actores
mayo a octubre 2012
lunes, 30 de julio de 2012
. Critica de la Mostra Internacional de Teatro de Ribadavia.
En una noche calurosa, la del pasado sábado 21 de julio, arrancaba este año la MIT. Trasla inauguración, el público asistió en el Auditorio del Castillo a la representación de A puerta cerrada interpretada porTimbre 4 y Théâtre du Soleil.
Bajo una dirección pulcra y cuidada en extremo, los tres actores principales hicieron alarde de una intensa implicación emocional para tratar uno de los temas universales: la muerte, siempre de la mano dela vida. Tres personajes –creados con precisión- cuyas vidas estuvieron marcadas por actos muy alejados de la bondad, están condenados a vivir juntos eternamente en un salón estilo segundo imperio. Este es el infierno que les brinda Sartre y sobre el que invita al espectador ala reflexión. Elmiedo, la esperanza y la vida como sueño se abrían paso entre grandes fragmentos de cada uno de los personajes y entre las relaciones tortuosas, tan insufribles como inevitables, que se establecían entre ellos. La mirada de sus compañeros se convierte en el único espejo en el que podrán mirarse a partir de su muerte.
La puesta en escena se presentó coreografiada tal como un baile contemporáneo, mediante la cual el público se agitaba a su ritmo y buscaba atento entre el drama las pequeñas posibilidades de risa que los personajes lanzaban dentro de sus situaciones extremas y patéticas. Una risa que de inmediato quedaba ahogada por el castigo de la conciencia que vivían los protagonistas, en un ambiente de calor asfixiante y donde aspectos como el color o la belleza pasan a ser relativos.
A pesar de no haberse oído entre el público los respingos propios de episodios lacrimógenos, es mérito de los actores la creación de personajes consistentes que se dejaban la piel en cada palabra y en cada acción, aun cuando el exceso de intensidad podría molestar en algún momento concreto.
Un sostenido aplauso final obligó a los actores a mantenerse sobre el escenario varios minutos, para agradecerle su entrega y su desgarro, sus movimientos fluidos y el rato agradable que reporta lo bien hecho.
Texto: Esther Movilla Castillo
Fotografía: Álvaro Otero Domarco
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